Ah, le sac à dos du tour du monde ! Pour tout backpacker qui se respecte, choisir son sac à dos relève d’un véritable casse-tête. En général, la méthode consiste à rechercher sur le web les informations résultant des multiples comparatifs, tests et avis, sans oublier les dizaines de blogs de voyageurs qui font état de leur matériel. Après un an de recherche active, nous avons enfin trouvé et acheté celui qui sera notre meilleur compagnon pendant un an, notre maison sur le dos. L’objectif de l’article n’est pas de faire un discours moralisateur prétendant délivrer la vérité absolue. Nous nous sommes simplement dit que comme nous, vous êtes des dizaines à rechercher le bon équipement pour partir et qu’il pouvait être intéressant et profitable à tous d’expliquer notre démarche, et de livrer nos conclusions.
Entrons donc dans le vif du sujet. Avant de se disperser, nous avons défini un court cahier des charges reprenant les conditions sine qua non de nos futurs sacs. Nous avons retenu 3 points qui guideraient notre choix.
3 caractéristiques majeures
Praticité
Notre principal exigence était d’avoir un sac permettant un accès facile à nos affaires, ce qui se traduit par une ouverture de type « valise ». En effet, quand on prévoit de faire et défaire son sac plusieurs fois par jour, c’est le genre de détail qui compte. Car partant du principe que ce dont on a besoin est toujours au fond du sac, ce système peut vous éviter quelques crises de nerfs bien compréhensibles.
Légèreté
Ce n’est pas une surprise, le poids du sac est l’ennemi N°1 du backpacker. Le choix des affaires que vous prendrez est bien entendu le premier facteur sur lequel jouer pour réduire le poids de son sac à dos. Mais sachez que le poids du sac à vide est aussi important. En effet, lors de nos comparatifs, nous avons vu des sacs dont le poids varie de 1 à 3 kg pour un litrage identique (environ 40-60 litres). La différence est colossale.
Pour en prendre conscience, imaginez que l’ensemble de vos affaires pèse 10 kg, la différence de poids entre les deux sacs pleins (sac + affaires) sera de 15%. Une autre manière de voir les choses : si votre objectif est de porter moins de 12 kg, ce qui était mon cas, choisir le sac le plus léger vous permet de prendre 1,5 à 2 kg d’affaires en plus, ce qui n’est pas négligeable car ce poids représente par exemple 2 pantalons + 2 t-shirts + 2 chemises. De quoi rester coquet(te), même en mode backpacker ! En résumé, bien faire attention au poids du sac à vide. Attention toutefois à ne pas négliger la résistance du sac qui se mesure à l’épaisseur du tissu utilisé.
Confort
Selon nous, le confort se mesure principalement par 2 qualités. La première, est la répartition de la charge, c’est à dire les points d’appuis, la manière de sentir le sac sur son dos et ses hanches. Et la seconde, l’aération du dos, qui nous semblait indispensable. En effet, comme la plupart des tourdumondistes, nous avons prévu de voyager des les pays chauds et humides d’Asie du Sud-Est. Ne voulant pas ressembler à des éponges géantes, même avec des habits adaptés, un dos bien aéré était un critère à ne pas manquer. Le summum du confort à ce niveau étant le dos-filet tendu.
Je fais là un aparté sur les “dos-filet” sur les sac de gros litrage. Car si on trouve de plus en plus des dos-filet sur les sacs de moins de 30 l, il est encore assez rare d’en voir sur des sacs de litrage supérieur. Il y a bien la gamme Futura Vario chez Deuter, mais ces sacs ont un litrage limité (maximum 50 l), sont assez lourds (2,25 kg le 50 l) et puis c’est Deuter avec les inconvénients que cela comprend… Je reviendrai dessus. Pour en revenir aux dos filets, en 2 mots, leur avantage est qu’on ne sent pas le sac dans le dos. Fini le t-shirt trempé à tordre et la sensation de froid quand on remet son sac sur le dos après une courte pause. L’inconvénient est qu’il déporte la charge par rapport à notre centre de gravité. Il faut donc rester raisonnable en poids si on ne veut pas au final avoir un sac encore moins confortable qu’un dos en mesh classique. Nous revenons alors au second point qui est la légèreté. Ce dernier inconvénient n’en est plus un, une fois qu’on a compris la règle de base du backpacker.
Comme je le disais en préambule, nous avons trouvé LE sac qui réponde à tous ces critères. Il s’agit du Gregory Z55 (et la version J53 pour le modèle femme). Si nous avons choisit ce sac, c’est parce qu’il avait les curseurs poussés au maximum sur chaque critère évoqué, comme je l’explique ci-dessous. Quant au litrage, le choix du 55 l s’est imposé du fait que Marie-Amandine et moi, en tant que photographes amateurs, avons chacun notre lot de matériel qui prend un peu de place. Si vous comptez partir avec un appareil compact, le 40 l suffit amplement à mon avis.
Les raisons qui expliquent notre choix :
Praticité
Le Z55 a une ouverture par le dessus mais également une grande ouverture frontale de type valise. Il a aussi, et c’est le seul sac que nous ayons vu muni de cette option, une très grande poche ouverte qui permet d’y glisser des affaires qu’on a tendance à mettre et enlever souvent, comme une veste coupe-vent, une cape de pluie, une polaire quand on marche, un parapluie ou encore un trépied. Pour le reste, tout ce qu’il y a de plus courant : poches filet pour les gourdes sur les côtés, poche d’accès rapide sur le dessus, raincover, compartiment poche à eau et sangle de compression pour réduire le volume.
Légèreté
C’est la le premier point fort de ce sac. Il ne pèse que 1,47 kg en taille M pour le 55 l. Le rapport poids/volume est vraiment très faible, et ça se sent ! Pour autant, la qualité des matériaux est au rendez-vous avec du tissu de bonne facture.
Confort
C’est avec ce dernier critère qu’on attend des sommets au propre comme au figuré. D’une part, malgré une forme étrange vu de l’extérieur (on dirait une carapace de tortue) la répartition du poids est parfaite. Une fois bien réglé, tout le poids descend sur les lombaires et le bas du dos, les épaules sont complètement soulagées. De plus, et c’est là gage d’une marque de qualité, Gregory propose ses sacs en 3 tailles S, M, L, et ce pour homme comme pour femme. De quoi s’adapter à toutes les morphologies ; et éviter les systèmes de longueur de dos réglables, souvent lourds et forcément moins confortables qu’une taille bien calibrée. D’autre part, le Z55 est équipé d’un dos filet tendu … et ça, c’est que du bonheur ! Pour le peu de temps que nous ayons essayé de le porter chargé avant le départ, entre la parfaite répartition de la charge et le dos filet, c’est bien simple, on ne le sent plus jusqu’à l’oublier. Maintenant il nous reste à le tester en situation sur plusieurs heures de marche…
Nous espérons vous avoir aidé sur le choix de votre sac avec cet article. N’hésitez pas à réagir ou à nous poser des questions via les commentaires.
7 Comments
[…] Un sac unique pour les affaires et le matériel photo, à condition de se satisfaire de moins de 40l pour les vêtements, duvet et autres accessoires. Confortable et bien ventilé avec un dos filet (voir le paragraphe au sujet des dos filet dans cet article). […]
[…] nous l’avions dit dans notre article sur le sac à dos, trois critères comptaient principalement lors de notre recherche : la praticité, la légèreté […]
Bonjour, article intéressant. Avez-vous terminé votre article sur le matériel utilisé ? Autrement je suis preneur de l’email que vous avez envoyé à Marie & Tim 🙂
Merci pour votre retour
Bonjour, je serais curieuse de savoir ce que vous avez pensé de votre sac à dos après avoir fini (?) votre tour du monde. Merci beaucoup ! ^^
Bonjour, nous avions commencé à écrire un article sur nos retours par rapport au matériel utilisé pendant notre voyage. Nous allons nous atteler à le terminer et le publier. En attendant, nous te répondons par mail sur ce sujet.
Merci pour ce privilège 😉 Et j’ai aussi hâte de lire votre article à venir !
[…] vous a parlé du choix du sac à dos en détail ici, mais la question est maintenant de savoir ce qu’on met à l’intérieur […]